Ce matin, il faisait sombre, très sombre dans l'allée des cages qui nous servait maintenant de "maison". La moitié des chiens enfermés ici étaient couchés, laissant de temps en temps, une larme couler le long de leur joue, créant une petite flaque de tristesse et de désespoir au sol.
La grande porte d'entrée ne s'était pas ouverte depuis hier après-midi, oui, depuis hier après-midi, aucun humain n'avait fait son apparition pour nous voir, pas même les employés. Les cages étaient sales, une odeur nauséabonde flottait dans l'air, on entendait quelques chiens gémir.
J'étais allongé sur le ventre, tout seul dans ma cage, la tête entre mes pattes, à me morfondre. On m'avait enlevé à mes maîtres sans leur autorisation. Ils n'étaient même pas au courant que je croupissais ici et ça me rendait malade. Je n'arrêtais pas de me faire ce film. Ce film où je poursuit ce chat de mon jardin jusqu'à une rue inconnue. Je me souviens aussi de la camionette de la fourrière, me ramassant sur le trottoir alors que j'étais perdu. Il n'avait même pas prit le temps de regarder mon collier, non, il m'a jetté dans une cage dans la camionette et j'ai attérit dans cet endroit lugubre.
La pensée que mes maîtres ai prit un nouveau chien pour remplacer celui qu'on leur a enlevé pendant qu'ils étaient au travail me trottait dans la tête.
Je regrettais beaucoup ce matin là. Défois, mieux vaut rester dans son panier et ne pas sortir du tout. Attendre sagement ses maîtres. Mais d'un côté, mon maître étant allergique aux chats, je me devais de faire fuir l'intru!
Crunch, mon voisin, était au fond de sa cage qui était à côté de la mienne et il dormait, comme la plupart des chiens qui étaient enfermés ici.
Je resta couché, face à la porte grillagée, espérant toujours que mes maîtres trouve le refuge dans lequel j'étais et qu'ils me libèrent. Certes, je perdais un peu plus d'espoir chaque jour, mais bon, de toute façon je ne pouvais aller nul part.
Je cligna d'un oeil et une larme coula le long de ma joue, puis une autre, je gémis légèrement et enfouis mon museau dans mes pattes.
(J'étais assez inspirée!)