Fer et compagnie, folie et dépression [Libre]

Invité

- M I E L

" Sans le miel, la tartine n'est plus. "

- D

oucement j'ouvris mes yeux. Encore ces satanés barreaux devant mes pupilles. Ma gueule s'élargit pour laisser paraître mes crocs aiguisés et puissants. Je m'étira pendant mon baillement sonore. Je me secoua, et comme à mon habitude, fit bêtement le tour de ma cage. Comme chaque chien ici, puis je me mis dans un coin, tourna plusieurs fois sur moi même et me laissa tomber. Posant ma tête sur mes longues et fines pattes. Gémissent à la vue des gamelles. Remuant la queue, balayant ma cage. Mes yeux marrons, brillant et touchant. Je releva les sourcils pour y donner un air triste. Puis balança mon regard vers une autre horizon. Du fait que je sois petite, fine et légère, on m'avait mise dans une cage en hauteur. Des barreaux mordillés et le noir complet. La cage était petite, et j'étais au deuxième étage. L'avant dernier, au dessus de moi se trouvait les chats. Qui s'amusaient à miauler toute la nuit, faisant aboyer ceux au rez de chaussé, comme les rott' ou les berger allemand. De grosses bestioles, inutiles et méchantes. Qui dés mon arrivée, m'avait bavé dessus. Le gardien assez musclé, et qui faisait mal, m'avait levé dans les cieux, et rangée dans ce bloc sombre. Me donnant une brève caresse sur la tête avec des paroles connues. Et un surnom idiot, que donne souvent les humains. La douce ou la belle, voir aussi la fifi. Mais je ne suis rien de ça, ni douce, ni belle, ni fifi. Je suis calme ou agitée, je suis peut-être jolie, mais c'est grâce à mon poil, et je suis une femelle, pas une fifi. Mais à quoi bon pleurnicher ? Mon sort en était là, ici dans ce malheureux endroit qui sentait les croquettes et la pisse de chien. Mes voisins étaient en piteux états, ils m'avaient salués et m'avaient dit que quand on nous place en haut, c'est à vie. Je leur avait demandé des explications, ils m'avaient dit qu'il y en avait qu'une, les humains ne cherchent pas à regarder en haut. Déjà que je ne suis pas une chienne très joyeuse par mon passé, alors de m'avoir dit ça. C'est ce qu'il ne fallait pas faire, et depuis, je ne fais que dormir, et à chaque pas, mes oreilles se dressent, espérant avoir quelque chose à boire, car manger ne me servait à rien, à quoi bon vivre quand on sait qu'on vous nourrit que tous les deux jours, et que vous resterez ici à vie, à faire vos besoins sur vous, car on ne prend pas le temps de vous sortir. Voilà une semaine que je vivais ça.

- L

es pas du gardien résonnaient depuis un bon bout de temps maintenant ici. Il avait l'air nerveux, sûrement car de futur proprios viendraient chercher un chien. Il nous avait brossé et nous avait lavé les cages. Certains chiens avaient eu le droit d'aller dans le parc, là où les futur proprios regardaient en premier. C'était les plus énergiques, les derniers, mais moi, même la semaine dernière, je n'y avais pas eu le droit. Il nous avait dit de ne pas faire de bruit, on est donc tous resté sage, les chats ont été sortit, quel chance. Mais nous, on devait rester là, à attendre que cet enfer passe. Je savais qu'il n'avait rien à faire, je m'étais donc mise dans le fond, pour m'allonger, seul le bout de mes pattes dépassait de la cage. Ma tête était doucement posée dessus, et mon regard, que les humains trouvent touchent et triste, observait l'entrée... Quand ? Le stresse montait pour nous tous, on attendait, certains tournaient nerveusement en rond, d'autres restaient collés au barreaux, où bien d'autres savaient qu'ils n'auraient pas de chances, et se mettait dans le noir de la cage...

Keith poussa lentement la
porte du chenil. Comme à son habitude, elle grinçait. Comme à son
habitude, tous les chiens s'excitaient dans leurs petites cages
grugées, sales et rouillées. Comme d'habitude, l'homme au contoir le
fixait avec ses yeux globuleux.

La jeun femme évita ce regard
qu'elle détestait tant. Un regard avec lequel on se sent mal... Quel
étrange homme, ma foie. Il boie son café l'après-midi et lit le journal
le soir. Le matin? Il dormait sur sa caisse, y laissant un petit filet
de bave reluisant.

Keith

le savait,elle venait souvent. Celle-ci mourrait
d'envie, d'ailleurs, de lui demander quels étaient les nouveaux chiens.
Rien ne promettaient que cet homme allait lui postionner dessus, en
fait. Mais c'était probable. Non, ce n'était pas un homme dégoûtant.
Seulement, c'était un caisser avec des problèmes de bouche. Un peu
répugnant, mais on a toujours pitié de ce genre de gens qui se
ramassent ici.

Keith

se tourna vers les cages. Une pitié
immense lui saisit le coeur. Tous ces petits regards brillants ou
éteint, rivés sur lui. La jeune femme cessa de tous les regarder, il ne
fallait pas leur donner de faux espoirs.

Keith

avait mal à la colonne, elle ne pouvait pas se pencher. Et elle avait des talons hauts! xD. Elle était grande, en plus! x33

La jeune femme fixa les cages d'en haut (Coincidence! =o). En fait, ça
l'attirait car aucuns mouvements ne parvenaient d'en haut, aucuns coups
sur la grille métallique. Les chiens étaient calmes.. Même.. Mort,
seuls, triste. La jeune femme ravala sa salive. Se demandant s'il
aurait affaire à des cadavres de chiens dans la poussière... NON. RI-DI-CULE. Elle s'appuya
sur un rebord de cage et se hissa vers le haut. Elle pouvait voir la
poitrine des chiens se respirer. Mais il y avait cette petite chienne,
si petite, noire, et si mignone lorsqu'elle dort... Son pelage était
reluisant d'éclat.

Keith

siffla doucement. Voir cette petite chienne
l'attendrissait beaucoup. Elle passa sa main dans la cage. Celle-ci la tendit,
patiente. Elle la fixait de ses yeux verts brillants.

Elle semblait
être nouvelle, seule, mais en elle brûlait une certaine flamme.

Keith

pouvait sentir ces choses là, comme les chiens avaient envie de sorti, etc. Enfin, elle croit.. ^^' Elle déposa ses mains moites sur le pelage de la chienne et commença à la
caresser doucement.

- Bien le bonjour, miel. souffla-t-elle.

Elle caressa doucement le dos de la chienne. Elle avait des crocs et des
griffes impressionants, on pouvait voir le grillage grugés, les
barreaux griffés.

Keith

se pinça le nez. C'que ça sentait mauvais! ^_^
C'était du à la négligence de l'hygiène, ou les chiens trop peureux qui
pissent partout. L'eau était sale, les croquettes puantes. On dirait
qu'elles avaient fondues dans la chaleur, répugnant.

En parlant
de chaleur, une chaleur étouffante sautait à la gorge

Keith

. Elle
descendit son col de chandail. Elle caressa la tête de maigre
chienne.

Invité

- L

a douce mélodie des pas de l'humaine résonnaient désormais. Elle hésitait, beaucoup, et se trouvait être grande, très grande. J'ouvris alors mon oeil droit. Relevant mon sourcil, cet air triste qui trônait dans mon regard. Sans le vouloir, un ridicule jappement sortit de ma gorge. Je reculas quand je sentis son odeur approcher. Elle nous regardait, nous pauvre chien du deuxième étage, se laissant mourir dans le noir et le froid de nos cages qui puaient ! Sa main vint se poser sur ma tête et ma nuque. Un douce caresse comme je n'en avais jamais eu, et un regard gentil et sincère. Je ne pus m'empêcher, il faut l'avouer, de me lever et de sortir mon museau entre les barreaux pour lui donner quelques lapées de lèches sur ses doigts, grands et fins. Je posa mon arrière sur ce sol sale, et le balaya de ma queue touffue. Lui "souriant", l'air triste m'avait lâchement quitté. Me prendrait-elle ? En tout cas, rien que le fait qu'elle me voit, et qu'elle me regarde m'avait soulagé. J'en étais si heureuse. Puis les pas lourd et mauvais du gardien arrivèrent. Je me remis en fond de cage, craintive, oreilles baissées et en arrière. Museau vers le bas, regard effrayé et triste. Cette grosse bestiole qui l'était m'effrayez. Ses gros bras, sa force, et il m'avait fait mal. Je regardas mon collier, puis le lécha pour essayer d'oublier ce qui m'arrivait. Je tournas sur moi-même et me coucha en fond, comme j'en avais l'habitude. Je poussas de mon postérieur droit la gamelle vers la "porte" de mon "entre". Toute griffée, la gamelle était toute cabossée. En effet, à force que je l'envoie bouler sur la porte en fer mordillée, celle-ci s'abîmait. Je regardas dans un bref regard le gentil homme. Puis posa ma tête sur mes pattes, regardant l'horizon, ou mon voisin chien, un boxer vieux et mourant. Il gémissait, et mes oreilles se dressaient, allait-il mourir ? Ou voulait-il appeler mon humaine ? Je ne savais pas, et essayait d'oublier.

- L

e gardien rigolait bizarrement, un rire sympathique. Dont j'en avais rare l'habitude d'entendre. Je le regarda, étonnée. Il s'approcha alors du gentil homme et lui donna un coup sur l'épaule, au claquement, mes oreilles pointèrent, et si il lui avait fait à lui aussi mal ? Quel brutus ! Il commença à ouvrir la serrure de ma cage, puis avec ses grosses mains à tirer sur les barreaux pour ouvrir la porte. je ne bougeas pas, et si je bougeais c'était pour reculer, il formula des phrases incompréhensibles parlant de moi, je n'y comprenais rien, mais je voyais tous les chiens connaître ces mots. Et oui, ils reculaient tous, déçus, plus un bruits de jappements et de battements de queues, non, rien. Sans vraiment le vouloir, je me souleva pour regarder, un regard haineux se dirigeait vers moi, je reculas pour me coller au fond de ma cage, par peur qu'ils me sautent tous au cou. J'étais trop fine et petite pour pouvoir me défendre. J'en avais oublié les deux bipèdes, quand des mains s'approchèrent de moi pour me serrer. Et voilà que ça revenait, mes douleurs. Il me porta vers son torse, m'offrant des tapes sur la têtes en guise de caresses. Disant des choses sur moi, puis il me regarda et me sourit, étrange, lui qui ne faisait jamais attention à moi. Je recula ma tête, étonnée... Puis regarda l'autre humain, oreilles dressées...

keith fixa la petite chienne noire. Elle ne connaissait pas son passé, mais
elle avait l'air d'Avoir peur. Elle semblait, stressée, appeurée, son
regard balayait la salle. La jeune femme aperçut qu'elle était comme
ça, car l'employé arriva. Une grosse masse de graisse et d'os. Il avait
les joues rebondies, le torse bombé, un gros sourire sur ses joues
rebondies.

keith

s'empêcha de rire en voyant ces personages étranges.
Tous des étranges.

keith

fixa Miel. Elle continua de la caresser, elle
avait l'air d'aimer ça. Elle était contente de pouvoir la rassurer, elle
était content de voir ses prunelles brillantes.

keith

adorait donner
de l'Affection a ces pauvres bêtes, c'était gratuit, après tout. Elle lui
adressa un magnifique sourire, puis, elle fut acceuillie pas de joyeuses
lèches sur le visage. Elle la repoussa doucement en s'essuyant le nez et
la bouche...

keith

la caressa doucement sur la nuque, ravie de son petit
air joyeux.

Soudain, elle eu encore une frousse. Mais là, le
grand gaillard s'Approchait de la cage. Curieuse,

keith

se tassa
doucement et vit l'employé ouvrir la cage. On pouvait voir que Miel
tremblait.. C'est vrai, il n'avait pas l'air très doux.Encore une fois,

keith

contempla les prunelles pétillantes de la petite chienne. Il
avait pitié d'elle, mais pas pour longtemps! Cet homme, il l'étouffait
avec ses gros bras, lui soufflait son haleine d'oeufs pourris dans la
truffe, mais en plus, il la tappait! Flattait...

keith

était assez mal
à l'aise. Il ne s'aperçevait ni de son haleine, ni de sa brutalité. La
jeune femee fixa l'employé.

- Je vais la prendre dans mes bras murmura-t-elle.

Sans
attendre, elle prit dans ses bras la petite chienne noire. Elle était
adorable, son regard se radouci

. keith

avait envie de lui dire qu'elle
était en sécurité avec lui. Elle lui caressa doucement la tête, faisant
signe à l'employé. Il était bizzard, il arrive comme ça et il la prend?

keith

haussa les épaules. Il avait sa petite protégée dans ses bras.
Sa fourrure était douce, et chaude. C'était une présence rassurante
dans les bras de la jeune femme. Elle lui adressa un sourire, puis, continua
de la bercer. Elle la sentait détendue, c'était agréable de savoir qu'on
procure tant de bien à quelqu'un. Animal ou pas. Cette petite boule de
chaleur était adorable.

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