Aprem' à la plage [Kissy]

- Tu veux qu'on y aille Kissy ? Tu n'auras plus les mouettes qui t'embêteront!
Je savais que les chiens avaient du mal à comprendre les phrases des humains mais je savais que Kissy comprenait le sens de la phrase que je venait de prononcer. Si elle ne voulait pas partir, c'était son choix et je le respecterais. Je voulais avant tout son bonheur, et son bonheur à elle s'était de faire ce qu'elle voulait. J'aimais beaucoup ma chienne et je m'étais déjà attachée à elle.

Je remarquai que Kissy avait encore attrapé un de ces oiseaux au plumage blanc, et le secouait comme un jouet. Je me demandais vraiment ce que les mouettes lui avait fait pour que Kissy veuille toutes les tuer. Ces pauvres bestioles avait quand même le droit de vivre une vie calme et tranquille. Mais ma belle husky ne les laissait pas vivre en paix. Elle les tuait et ça avait l'air de l'amuser. Les pauvres oiseaux finissaient tristement leur vie, parfois restant agoniser sur le sable chaud de la plage. J'en eut marre de voir Kissy embêter les mouettes.
- Bon Kissy ça suffit maintenant, j'en ai plus que marre, je vais rentrer sans toi et tu te débrouillera pour rentrer.
Je la regardais toujours en train de secouer la mouette. Elle ne m'avait même pas jeté un regard, trop occupé à essayer de tuer cette malheureuse bestiole. Je me dirigeai vers l'escalier pour partir de la plage. Ca me faisait mal au coeur de devoir faire semblant de partir sans Kissy, mais il fallait qu'elle comprenne qu'elle devait arrêter ses bêtises et qu'on allait rentrer. Je ne ferait que semblant. Arrivée en haut, j'appelai ma chienne à venir.
- Kissy !
J'attendais qu'elle vienne, où qu'au moins, elle me jette un regard. Je l'aimais beaucoup, mais si il lui prenait la folie de tuer, je ne saurais plus comment faire avec elle. Autant faire tout pour qu'elle arrête de tuer ses pauvres bestioles.

Je regardais ma belle husky noire et blanche qui s'était enfin décidée à venir. La brise soufflait soulevant un peu du sable beige et chaud qui recouvrait la plage. La crique était à présent bondée et j'avais hâte de partir. Je remarquai que Kissy avait encore une mouette dans la gueule. Le plumage blanc de cette dernière était imbibé de taches rouges, du sang. Elle bougeait encore mais était assez faible et perdait du sang rapidement. Je n'allais pas la laisser souffrir plus longtemps. En bonne vétérinaire, j'avais toujours un nécessaire de premiers soins avec moi. J'allais essayer de sauver la mouette. Mais avant de la sauver, il faudrait que la jeune chienne qui s'en servait de jouet accepte de me la donner.
- Kissy, donne moi cette mouette s'il te plait.
Je tendis ma main et attendis. Une attente qui pour la mouette devait être interminable. Elle continuait de souffrir. Et j'attendais, impuissante pour le moment.