Je ne suis qu'un chiot [LiBre]

{ Je ne suis qu'un chiot, après tout. }
Libre à tous.

J'étais tranquillement blotti contre le ventre de ma mère, entourée de mes deux soeurs. Je devais alors avoir deux mois, pilepoil. Mon corps frémit lorsque des mains entourèrent mon flanc, et je fus soulevée rapidement mais surtout violemment. C’était ma maîtresse, ou plutôt, celle de ma maman. Cette dernière m’avait expliqué que c’était un élevage, et que j’allais devoir partir tôt ou tard. Mais là, je n’étais pas près ! Je ne m’étais préparée en rien à devoir quitter ma famille immédiatement. Quand je vis le visage d’un jeune garçon et d’un monsieur, je compris que l’heure était venue. Je me débattais comme je le pouvais, mais on me serrait si fort que je n’arrivais pas à me débattre. Par contre, mes jappements pouvaient être très sonores et notamment énervants. Tout en ouvrant la gueule, je hurlais de plus en plus fort, comme un loup qui a perdu sa meute. Parce que moi, j’allais la perdre. Le monsieur m’attrapa et me serra encore plus fort, j’en eus le souffle coupé pendant une demi seconde avant de reprendre ma respiration, ça va, je n’étais pas totalement bloquée. Je fus incroyablement surpris que ma mère ne broncha pas, elle laissait faire, comme si elle s’en fichait éperdument, pas même un regard d’adieu, rien. Remarquant ceci, je me laissais tomber, inerte, comme mort. Mais personne ne s’en soucia, croyant que j’avais simplement plus la force de crier. On me força à monter dans un énorme engin avec des vitres teintées, ça me faisait peur. A ce moment là, j’étais dans une cage pour chiots, qui me semblait être un peu trop petite. Ensuite, je n’y prêtais plus aucune attention, et me tournais vers le jeune garçon qui m’observait avec un sourire très enfantin et malicieux. Tout en voyant qu’il m’espionnait de cette façon, je lui aboyais dessus méchamment, je n’aimais pas les gamins. Je préférais encore les jeunes qui étaient déjà matures, au moins, il ne pensait pas qu’à vous broyez la peau avec leurs brosses à piques. Et d’une voix délicate et polie, il s’adresse au monsieur qui semblait être son père.

« Père, pourquoi l’appelait Crow ? Après tout, il est de notre famille à présent, j’aurais plutôt opté pour quelque chose de plus classe, de plus royale, comme notre famille. Que diriez-vous de Charlie ? Ou bien Délicat. »

Mes yeux s’écarquillèrent, je ne connaissais pas vraiment la signification de ces deux mots, mais en tout cas, le son n’était pas beau. Je m’appelais Crow, et cela ne changerait pas ! Après quelques secondes de réflexion, le père répondit.

«Délicat. C’est très beau, de plus, cela fait très chic, il représentera parfaitement la famille.»

Je ne pus m’empêcher de grogner, non mais !
Une semaine après mon arrivée, on m’emmena dans un lieu appelé « S.P.A. ». Je ne m’étais pas beaucoup attachée à ce foyer de bourgeois, mais être enfermer dans des cages, cela n’était pas le top non plus. Par contre, j’étais bien content que la directrice trouva « délicat » aussi ridicule que moi, et me redonna mon nom d’élevage. J’étais soulagé, me voilà au moins redevenu digne de moi-même. Dans la cage, j’étais avec un autre chiot, un berger allemand qui avait deux mois de plus que moi, nous étions arrivés le même jour en plus. Mais seulement quatre jours plus tard, on m’expédia autre part, une S.P.A. beaucoup plus vaste et remplit. Il n’y avait plus de places dans l’ancienne, on m’avait donc emmené en ces lieux. Les visites étaient plus fréquentes et les adoptions plus nombreuses que dans la précédente. D’ailleurs, une semaine après, me voilà adopté par une famille très agréable, je les aimais beaucoup eux. Mais mon tempérament fugueur ne s’arrêta pas là, je partis, sans retrouver mon foyer. Je n’avais pas encore était promené, et donc, je ne connaissais pas les lieux, et les odeurs ne m’étaient pas familières. Je traînais dans la rue pendant un moment avant d’être pris en charge par des gens mal habillés, des SDF. Ce fut la meilleure famille que j’ai eut pour le moment. Dès que quelqu’un leur donnait de l’argent, ils s’empressaient d’aller m’acheter de la nourriture, ils pensaient plus à mes besoins que les leurs. Je n’étais pas déçu de m’être enfuis, car sans cela, jamais je n’aurais découvert ces personnes si agréables. Mais après avoir connus ce bonheur là, je m’étais promis de ne jamais m’enfuir si je n’étais pas malheureux. Et là, c’était presque l’extase. Mais une grosse fourgonnette passa par là, et m’emporta aussi rapidement comme un vase s’éclate en milles morceaux lorsqu’il tombe sur le sol. Mon bonheur s’envola, mes bons souvenirs s’enfuirent, et à présent, me voilà ici.

« Crow, arrête de te lamenter, c’est pas beau ici ?»

aime

Nombre de messages : 9 Age : 30 Date d'inscription : 10/07/2009

(Je peuux =D )

Bien sur =)

» Petit chiot soucieux
» pv avec Anna (surveillante) ps: cherche un chiot
» Bon!(libre)
» L'air libre |Libre|