* _Besoin d'autre chose. (PV Keith) [Terminé]

Je me souviendrai toujours de mon premier jour ici. La belle occasion de se faire adopter! En fait, c'était tout ce qu'on espérait. Regardant tous les autres animaux se faire prendre, on finit par se décourager. Pourtant, je n'ai jamais perdu espoir de me faire adopter. Mais je peux comprendre les humains. Ils préfèrent les jeunes chiots ou les petits chiens. Il n'y a pas grand monde qui veut un grand (pour ne pas dire gros) représentant de la race canine. Pas besoin de vous dire à quel point j'étais serré dans ma cage. J'entendais les chiens hurler dans leurs cages. Ils grattaient leurs barreaux et tentaient de passer leur museau à travers les barres de fer. Même dans ma cage j'étais attaché. Ils avaient peur que moi, grand chien, puisse s'enfuir. Assez ridicule à mon avis! Franchement, un éléphant ne réussirait pas à passer! C'est à croire qu'ils ont vraiment peurs de nous. Quant à moi, même si il m'arrive de les trouver ridicule, je n'ai rien contre les humains en particulier.

Tout ce que je sais, c'est que j'ai très hâte de sortir d'ici! Le plat de croquettes en avant de moi avait l'air aussi appétissant que la corde qui me tenait. Et le bol d'eau semblait venir d'une flaque d'eau. À la grandeur de ma cage, je ne pouvais que rester couché ou me lever debout. Ça m'étonnait toujours de voir le gardien me regarder bizarrement quand j'étais couché la tête à l'envers. Il me fixait étrangement en pointant sa lampe de poche vers moi, m'aveuglant. Puis, il continuait son tour de garde durant quelques minutes avant de sortir pour de bon. Héhé, il s'y croit bien ce vieux bonhomme! Il faudrait le voir avec sa lampe de poche dont il se sert comme fusil et sa casquette qu'il replace aux cinq secondes. Enfin un peu d'amusement ici. C'est assez déprimants de voir tout le monde te regarder avec dénis ou simplement aucun intérêt. Le pire, c'est que j'ai l'impression qu'il y a une conspiration contre moi! Quand les gens pose des questions sur le meilleur chien à prendre, il propose toujours de nouveaux arrivants tous chou, tous jeunes. M'enfin, je commence à m'habituer…

(J'adore les tiens aussi =D )

C'était bien ce qu'on pourrait qualifier d'enfer. Il faisait chaud et certaines choses étaient terrifiantes. Je ne sait pas qui ils engagent mais sérieusement, je trouve qu'ils les payent chers pour se limer les ongles toute la journée. Ils ne sont même pas assez concentrés pour savoir si il pleut dehors avant de nous sortir. Galère! -_-' Je crois qu'ils seraient meilleurs en travaillant dans un… comment appèlent t'ils ça les humains? A oui, un dépanneur. Je m'en souvient, une des caissière en avait parlé comme étant son ancien job. Je me demande bien pourquoi elle a été renvoyée ^^'.

Je regardais partout comme à l'habitude. Il y avait des chiens qui hurlaient et d'autres qui grognaient quand quelqu'un osaient s'approcher. Étrangement, c'était presque uniquement de petits chiens. Je reconnaîtrais leurs jappements à un kilomètre. C'est un bruit très agressant. Je ne comprends pas pourquoi les gens s'obstinent à les acheter si ils sont dérangeant et si ils demandent beaucoup d'entretient. À les entendre parler, je crois que c'est à cause de l'argent. Un bout de papier qui semble très précieux. Je n'ai jamais compris ce qu'il valait à leurs yeux. Je suis peut-être mieux de ne pas le savoir sûrement.

J'étais couché comme toujours sur le bout de ma cage. Mes grosses pattes touffues étaient accotées contre les barreaux. J'étais très serré dans ma cage de métal. Certains petits chiens étaient en hauteur, superposés les uns les autres. Quand à moi, j'étais au fond du couloir avec le matériel. Vous voyez comme ils aiment les grands chiens non? Ceux qui sèment le trouble se font adopter et ceux qui restent tranquilles à espérer se retrouvent avec le matériel. Quelle belle justice ne trouvez-vous pas? C'était bien ce que je me disais jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas venants vers moi. C'était sûrement le caissier qui allait chercher un collier dans le panier juste à côté de ma cage. Mais non, c'était une femme qui s'avançait vers moi.

*_Non, c'était impossible, elle devait aller cherche le collier elle-même. Mais pourtant, il n'y a pas de chien avec elle._*

C'est alors que la jeune femme s'accroupie pour venir me regarder. Elle était belle. La jeune femme avait un regard doux et pétillant à la fois. Puis, d'une voix calme, elle me parla. Bon, je ne suis pas gros, mais la façon dont elle le disait le rendait affectueux. La jeune demoiselle me tendit sa main. C'était dont sous les yeux ébahis que je posa mon museau doux juste en dessous de sa main.

(Mais non... Tu m'garde? wiiiii =D)

Une main douce était posée sur mon museau poilu. Elle avait de beaux longs cheveux doux de couleur châtains, de jolies petites billes vertes qui scintillaient comme mille étoiles et des mains chaleureuses qui me caressaient. Il faut dire que je n'avait pas été caressé depuis des lustres! Mais cette fois, c'était différent. Même si elle n'avait encore rien fait qui pouvait en témoigner, j'avais un grand espoir de partir avec elle. En fait, c'était mon plus grand souhait. C'était le plus grand espoir que je n'avais pas eu depuis longtemps. Je connais ma condition. Je voyais chaque semaine des chiens comme moi partir la corde au cou. Ils allaient à un endroit où on ne revient jamais. Les caissiers revenaient avec la corde, sans le chien. À chaque fois, j'en avais des frissons. Je sentait mon tour se rapprocher. Car, même si j'avais tant à offrir, il n'y avait pas encore une personne qui s'était arrêté devant ma cage. Ils ne portaient pas attention à moi. Pourquoi ça serait différent avec elle? Au fond de moi, je savais la réponse. Elle était différente.

Bon, le seul problème avec les chiens comme moi, c'est qu'on… bave! XD Et oui, on n'y peut rien mais je peux avouer que c'est assez dérangeant. J'étais déjà parti dans mes pensés en cherchant la raison pour laquelle je bavais qu'elle sortit un tissu blanc de sa poche. Elle essuya le surplus de bave. La jeune femme continua d'attirer mon attention. Elle posa son regard sur le panier de collier. Et c'est ainsi qu'elle prononça les mots que je n'oublierai sûrement jamais.

«Viens avec moi. Jamais je ne les laisserai te garder ici.»

Si je le pouvais, je verserais une larme! Pour la remplacer, je fit de beaux yeux mouillés et je lui lècha les doigts ^^. C'était ma manière à moi de lui exprimer ma joie. Mais il y avait une chose qui trottait dans mon esprit… Je ne comprenais toujours pas ce qui l'avait attirée près de moi. Pourquoi n'avait-elle pas choisie un beau petit chien qui jappe comme un fou? Pourquoi acceptait-elle qu'on se moque d'elle en concours?...

Je n'en croyais pas mes yeux. La jeune femme avait un petit air tristounet. Elle donna un bisou entre les barreaux puis alla cherche un collier dans le panier. Je trépignais d'impatience dans ma minuscule cage. Elle sortit un beau collier de cuir et continua de passer sa jolie main sur mon poil doux. Je ne voulais pas qu'elle me quitte même si c'était seulement pour un bref instant. Et si elle partait sans moi? Non, non, elle ne me ferait pas ça. Même si je venais à peine de la rencontrer, j'était déjà très attaché à elle. Si il y avait bien une personne en qui j'avais confiance en ce moment même, c'était bien elle. J'avais été si patient en l'attendant. J'avais l'impression de la connaître depuis toujours. J'essaya de passer un peu plus mon museau à travers les barreaux. Puis, elle passa ses doigts entre mes deux oreilles et partit. Dans ma cage lilliputienne je ne pouvais même pas voir où elle allait. Il ne me restait qu'à prier pour qu'elle revienne…

J'attendis dans ma cage pendant plusieurs longues secondes. Elles semblaient franchement interminables! Je me levai debout. Foui, j'étais réellement rouillé. La dernière fois qu'ils m'avaient sortit c'était un jour de pluie il y a presque une semaine -_-'. Mais l'avantage c'est que debout, je pouvais voir à travers mes barreaux. J'observais alors la courte conversation qu'avaient ma douce et cet abruti. Je me demande encore ce qu'il fiche ici. Il n'aime pas les chiens. Il préfère de loin une eau qui le rend débile et un bout de papier enroulé étrange qui fait de la fumé. Encore une fois, je crois qu'un dépanneur lui aurait mieux convenu. Le caissier finit enfin par se diriger vers ma cage. À le regarder, j'étais partit pour dormir encore ici! Mais enfin mon ange prit les commandes et la clé. Elle fut très froide avec lui. Héhé, et VLAN dans les DENTS mon bonhomme. ^^
Sûrement pour garder la face, il lui lança quelques mots avant de repartir vers son comptoir. La jeune femme s'approcha de moi, m'ouvrit la porte et me mit le collier.
Puis, elle me fit un câlin et me donna un bisou. En vrai gentlemen, je l'embrassa à ma manière aussi =)

Elle avait l'air heureusement avec moi. Elle riait, passait doucement sa main dans mon poil malheureusement sale. C'était leur faute si j'étais dans un sale état! Ils n'avaient qu'à me donner un minimum d'attention. Bien qu'ils avaient beaucoup d'animaux, ils étaient payés pour ça non? Je n'avais même plus assez de dents solides pour manger les croquettes infectes qu'ils me donnaient. Mais je n'avais pas à m'en faire. J'étais entre de bonnes mains. Et c'est avec ces bonnes mains que je sortis enfin d'ici. Je n'en croyais pas mes yeux. J'étais sorti. Ça égalait le miracle. J'avais autre chose à faire que me plaindre. Et ce n'était sûrement pas maintenant que j'allais le faire.

Ma maîtresse m'emmena vers l'objet qui lui servait de transport. J'embarquai sans trop de problème. Le cousin était confortable et je ne voyais pas trop ce qui pourrait me déranger. C'est un peu plus tard que je le remarquai. C'est très simple. Cette chose n'arrêtait pas de bouger dans tous les sens. Parfois, il tremblait autant que moi. Il y avait même un bruit horrible qui se produisait quand la chose tournait. Mais malgré ça, je me trouvais assez chanceux de m'être trouvé ailleurs qu'a la fourrière. Car oui, il s'agissait de chance. Si ma douce n'était pas passée, je ne serais peut-être plus la. Il faut dire que j'étais la depuis un bon bout de temps…