Comment cela se fait-il ? [Adoptée ! )

Une jeune husky était couchée au fond de sa cage. Elle se demandait comment elle était arrivée là. Quelques jours plutôt, elle était en train de sauter dans la neige chez la dame qui l'avait élevé depuis qu'elle avait perdu sa mère, et maintenant, elle se retrouvait enfermée dans un tout petit espace. Elle avait la tête entre les pattes attentive à ce qui se passait au delà des limites métalliques qui l'entouraient. Bon, d'accord, ce n'était pas si petit que ça, mais pour la jeune chienne, c'était trop petit. Et puis, il n'y avait pas de neige. Les humains qui passaient devant les cages, toujours les mêmes, avaient enlevé la neige tombée pendant la nuit tôt le matin.
Dur dur pour un chiot de trois mois ayant toujours été élevé au biberon de quitter la personne qui s'occupait de lui. Rien n'était familier autour de la jeune chienne. On avait même changé son collier rouge contre un collier en cuir portant les insignes du lycée Bloussom. On lui amenait à manger deux fois par jour, mais elle ne mangeait rien. Elle n'avait fait que boire du lait depuis sa naissance. Les aliments durs et ayant une odeur bizarre qu'on mettait dans un récipient métallique qui faisait du bruit quand on le posait par terre ne lui disait rien qui vaille. Elle voyait les autres chiots se faire adopter pendant qu'elle, elle restait là, comme une pauvre chienne à regarder les salariés passer.
Dès qu'un humain où un salarié passait, elle se levait, remuait la queue et aboyait avec douceur pour attirer l'attention sur elle. Quand il la regardait et continuaient leur chemin, elle poussait un gémissement de désespoir. Ces humains qui la gardaient enfermée, sans même la caresser n'avaient-ils pas de coeur ? Ils pourraient juste lui donner un joue qui bouge et qui fait du bruit pour qu'elle s'amuse, mais ils ne faisaient rien. Ils ne venaient même pas la voir pour la câliner. Une fois un homme en costar-cravate qui passait avait prononcé une phrase dans sa langue bizarre dont je ne compris pas le sens : "Tu parles d'une chienne dynamique, elle reste couchée toute la journée !". C'était apparement l'homme qui dirigeait l'endroit où la pauvre Nanook se trouvait. Il ne lui inspirait pas confiance. Comment cela se fait-il que la pauvre chienne soit là ?

Sara déambulait dans le refuge. Une drôle d'odeur y reignait, comme si les locaux n'étaient pas nettoyés régulièrement. Ca sentait vraiment le chien mal lavé et la jeune femme préférait ne pas savoir dans quels conditions ils étaient hébergés ici, au risque de créer un scandale et les animaux n'en n'avaient pas besoin. Elle ne savait plus où regarder tant il y avait de chiens. Certains aboyaient comme des fous furieux, d'autres se contentaient de regarder les passants, mais tous semblaient vouloir attirer les humains. Tous ? Non, pas tous. Une petite chienne attira de suite l'attention de Sara. De toutes évidences, elle était tristounette. En effet, elle ne bougeait pas, semblant se contenter de regarder les gens passer. Pourtant, c'était un chiot, et ne dit-on pas que pour les chiots tout est synonyme de jeu ? Visiblement pour cette petite louloute ça n'était pas le cas. Sara s'approcha doucement de la cage.

Elle chercha d'abord du regard le prénom de la petite chienne.
" Nanook, 3 mois, husky".
Bon, c'était déjà ça. Aucun descriptif sur le caractère, rien, rien non plus sur ses origines, sur ce que la chienne aimait... Ca n'allait pas être du gâteau ! Sara se pencha doucement vers la cage. Elle observa quelques secondes la jeune chienne puis fit un sourire. En effet, c'était une belle husky, de pure race à n'en pas douter, et elle semblait attendre que son tour vienne, immobile. Lassitude, tristesse ou tout simplement tranquillité ? Sara ne pouvait pas encore juger. Elle fit un petit bruit de langue puis appella la chienne par son prénom afin de voir sa réaction.

" Nanook ? "

[J'ai édité mon message]

La pauvre Nanook était toujours couchée au fond de sa cage. Une humaine passa, Nanook alla l'accueillir comme elle avait accueilli les autres. Elle s'approcha de la grille de la cage et aboya avec douceur. Elle était là depuis déjà quelques jours et elle n'avait toujours pas daigné s'approcher des récipients métalliques contenant des aliments bizarres. On voyait bien les côtes de la petite husky.

Bizarrement, l'humaine qui passa exerça une forte fascination sur Nanook. Au lieu d'aller se recoucher au fond de sa cage, Nanook resta observer l'adolescente. Elle paraissait tout ce qu'il y avait de sympathique à l'égard de Nanook et ses semblables. Nanook ayant un fort esprit de hiérarchie, et cela du à sa race. Se plaqua sur le dos découvrant son ventre, la queue entre les pattes. C'était plus par réflexe que par crainte. Lorsqu'on rencontrait un nouvel individu, il fallait se soumettre, au moins lorsque c'était un mâle ou un être humain. Elle avait beau avoir seulement trois mois, elle savait bien se comporter. A l'appel de son nom, elle redressa la tête instinctivement et vint renifler la jeune fille à travers les barreaux de la cage.

A l'attitude de Nanook, Sara fit un nouveau sourire. Un sourire plein de douceur, de tendresse. Elle aimait les animaux depuis toute petite, elle aimait essayer de les comprendre, tenter de se mettre à leur place pour avoir la même vision du monde qu'eux. D'ailleurs, elle les préférait, et de loin, aux êtres humains. Elle passait le plus clair de son temps isolée de ceux de sa propre race pour reporter son affection et sa gentillesse naturelle sur les animaux, plus particulièrement les chiens. Le monde canin l'avait toujours passionnée, son coeur balançant entre chiens & loups. Mais ne dit-on pas qu'ils sont cousins ? D'ailleurs, Sara adorait les husky et les malamutes car leur attitude lui faisait penser à ceux qui étaient censés être leurs ancêtres. Aussi, la race de Nanook était la bienvenue, en plus de ce petit quelque chose qui l'avait attiré tantôt.

Lorsque la petite chienne s'approcha, Sara se laissa tout d'abord renifler. Elle ne bougea pas pendant quelques secondes afin de ne pas l'effrayer par des gestes brusques. La douceur et la patience étaient les principales qualités de la jeune femme. Lorsque Nanook eut fini de la renifler, Sara tendit doucement la main, afin de tenter un premier contact. Main qu'elle avait retiré de la poche de sa veste, où se trouvaient des biscuits pour chiens... Elle en avait apporté afin de faciliter le contact si celà ne se passait pas trop bien, ou si au contraire, le feeling passait de suite.

Nanook observait les moindres réactions de la demoiselle. Lorsqu'elle tendit sa main, la chienne la renifla. L'odeur ne parut pas dangereuse au museau de la jeune chienne. Elle put donc souffler avec douceur dans la paume pour signifier qu'elle donnait sa confiance à la jeune femme. Ensuite elle entreprit de toiletter la main à coup de léchouilles, comme elle aurait léchouillé un de ses semblables. Peut-être cette humaine avait un comportement semblable à un chien où essayant tellement de penser comme eux qu'elle arrivait à le faire ? Etait-ce pour cela que Nanook la considérait comme une de ses semblables ? Seule Nanook pouvait le savoir.
La jeune chienne posa ensuite sa tête sur la paume de la main de la jeune fille, comme elle aurait posé sa tête en haut de l'échine d'un de ses semblables ? Elle n'avait jamais eu ce genre de contact avec les humains. Elle aurait certainement été un sujet de travail intéressant pour un éthologiste. La jeune chienne regarda l'humaine dans les yeux, cette fois, le comportement n'avait rien à voir avec le regard précédant un combat, elle regardait les yeux de la jeune fille avec un excquise douceur. Les yeux verts de la chienne resytèrent contempler les yeux de l'humaine. Guettant la moindre réaction de cette dernière.

[J'ai beaucoup d'inspi avec Nanook, j'en ai rarement eu autant avec mes persos, t'as de la chance toi !]

( hihi chouette alors Razz

)

Toujours d'un grande douceur, Sara laissait sa main contre le grillage tandis que la chienne la reniflait. Au bout d'un petit temps, elle se mit à lui lécher les doigts. Sara sourit de nouveau, les animaux arrivaient toujours à la rendre heureuse, rien qu'avec de simples gestes d'affection, tandis qu'un humain pouvait mettre des années à être considérer comme un simple copain. D'ailleurs, elle n'avait jamais eu d'amis... Nanook se frotta alors contre la main de la jeune fille puis s'y appuya. Doucement, Sara entreprit de lui gratouiller derrière une oreille, puis lui témoigner son affection. C'était évident, la jeune husky était en manque de tendresse. Elle se demandait comment on traitait les chiens ici, si on faisait attention à eux ? Visiblement pas assez, vu la réaction de la petite bouille noire et blanche.

Tandis qu'elle continuait ses caresses, Sara se mit à parler à Nanook, puis lui faire connaître sa voix, car c'était celle là qui l'accompagnerait tout au long de sa vie: dans l'esprit de la jeune fille c'était clair, c'était avec elle qu'elle repartirai, et pas avec un autre chien.

" Alors ma belle, je te plais on dirait ? Je suis contente, car tu es la première chienne que j'ai repéré. Tu avais l'air si timide, toute seule dans cette cage ! "

Elle parlait d'une petite voix douce et calme, que seule Nanook pouvait entendre, vu le bruit qu'il y avait dans le chenil.

La race de Nanook se rapprochant tellement des loups, elle avait l'ouïe très affutée. Elle entendit les paroles de la jeune fille. Elle ferma les yeux se laissant bercer par la douce voix qui accompagnerait peut-être sa vie entière, si jamais la jeune fille la prenait. Dès qu'elle n'entendit plus la voix, Nanook, poussa un aboiement dont la puissance sonore était basse. Comme le ronronnement d'un félin. Un félin, Nanook en avait déjà vu un, mais, les chiens comme Nanook ne comprennent pas les paroles humaines et pour Nanook et ses semblables, les choses sont ce qu'elles sont, elle n'ont pas de nom. Juste une apparence et une définition.
Certains humains doutaient de l'intelligence canine. Nanook, elle, doutait de l'intelligence humaine. Mais, le comportement de la fille de l'autre côté de la grille enleva tous les doutes de Nanook sur l'intelligence humaine. Elle en était la déesse incarnée. Si les paroles reprenaient, Nanook écouterait tout ce qui n'était pour elle qu'un charabia, en se laissant bercer par la douce voix mélodieuse de l'humaine qui se trouvait à seulement quelques centimètres d'elle, juste derrière la grille.
Cette grille s'ouvrait de la même manière qu'un porte. Nanook en avait déjà ouvertes des portes. C'était la principale chose que la dame qui s'occupait d'elle avant lui repprochait. Nanook, cette fois, se contenta de regarder successivement la fille et la poignée. Espérant que cette dernière comprendrait l'intention de la rejoindre qui trottait dans les pensées de Nanook. Non, cette fois, Nanook n'ouvrirait pas la porte, elle respectait la déesse incarnée et ne voulait pas l'offenser en ouvrant la porte comme elle se faisait réprimander par sa précédente propriétaire.

Voyant que ses parloles berçaient la jeune chienne, Sara continua de parler pendant un moment, au rythme de ses caresses qui se faisaient toujours plus douces. Elle avait l'impression de communiquer avec Nanook, même si elle savait que celle-ci ne comprenait pas ses paroles, elle savait cependant qu'elle l'écoutait, et c'est ce qu'elle recherchait.

" Tu sais, tu es absolument magnifique. On dirait une petite louve. Les loups me fascinent autant que les chiens, je rêverai d'en apercevoir un, un jour... Oui, juste apercevoir, comme je les vois dans mes rêves... Hé ma belle, si c'était toi qui je vois dans mes rêves ? Après tout, si on se rencontre toutes les deux, c'est sans doutes pas par hasard, pas vrai ? "

C'est alors que Nanook recula un peu, juste assez pour pouvoir lever son regard vers la porte. Sara ne mit pas longtemps à comprendre, et elle était d'accord avec elle. Il allait falloir sortir de là. Heureusement, elle avait pensé à tout: elle avait apporté une laisse, sachant que tous les chiens étaient déjà munis d'un collier. Elle prit d'abord, dans le fond de sa poche, un biscuit qu'elle tendit à Nanook afin de la féliciter de son approche. Puis elle chercha quelqu'un du regard, quelqu'un pour lui donner l'autorisation de sortir la belle husky de là.

( Allez, je te laisse répondre encore une fois et on s'en va Razz

)

Nanook se laissait encore une fois bercer par la douceur de la voix mélodieuse qui sortait de la bouche humaine. Lorsque celle-ci lui tendit un gâteau, Nanook le renifla, le lécha pour voir le goût, mais dès qu'elle eut sentit le goût, elle eut un mouvement de recul. Elle qui n'avait eu l'habitude que du lait depuis sa naissance qui n'avait jamais eu autre chose, n'allait pas manger quelque chose dur et au goût bizarre. Ce n'était pas logique.
Nanook se rapprocha de la fille et lui lécha la main. Pour lui faire plaisir, elle allait manger ce qu'elle lui tendait. Elle allait se forcer, malgré le goût étrange. De toute façon, tout ce qui venait de la déesse incarnée ne pouvait être que bien. Nanook referma donc sa bouche sur le biscuit, ferma les yeux pour faire passer le goût et tenta de mâcher. Elle n'avait jamais mangé d'aliments solides, ce fut donc laborieux, mais elle réussit à le manger correctement puis à l'avaler.
Lorsque la fille voulut lui mettre une laisse, Nanook s'éloigna. Non, non et non, elle ne se laisserait pas attacher. La liberté était sa passion, mais c'était une chienne fidèle. Pas besoin de laisse. C'était à présent sur, la rencontre de Nanook et de cette fille n'était pas due au hasard, elles étaient liées pour la vie et Nanook était fascinée par cette déesse incarnée. Pas de laisse, elle la suivrait et la défendrait quoi qu'il arrive.

L'adolescente rit doucement lorsque la jeune husky avala la gourmandise. De toute évidence, elle n'y était pas habituée ! Alors qu'elle sortait la laisse, Nanook recula. Sara ne fut pas spécialement surprise de la réaction de la chienne. Vu sa race, elle devait avoir la liberté dans le sang. Et après tout, elle avait raison, les laisses étaient inutiles. Si vous voulez que votre chien vous soit attaché, ne le gardez pas en laisse, disait le dicton et elle avait toujours été d'accord. Elle faisait ça plus par formalité qu'autre chose. Elle rangea donc la laisse.

Enfin, elle trouva quelqu'un. Elle le héla de loin, c'était un jeune homme, qui avait l'air sévère dans un costume coincé. Elle ne put réprimer une grimace, elle détestait profondément ce genre de personne. Elle, elle avait un look très simple, une veste en jean rembourrée d'une matière chaude, ainsi qu'une très longue juper noire qui traînait par terre. Ca lui donnait un air à la fois timide et décontracté. Lorsque le jeune femme s'approcha d'elle, il ne lui dit même pas bonjour.

" Je suppose que vous voulez la chienne ?
- Euh, oui. Comment est-ce que je dois... ?
- Attendez-moi ici, je reviens dans un instant. "

Quelle aimabilité ! Sara soupira. En attendant le jeune responsable, elle reprit ses caresses envers Nanook. Enfin, il revint, les bras chargés d'un gros cahier que Sara du signer pour prouver qu'elle adoptait la chienne, pour prendre ses responsabilités en cas de problème, maladie, blablabla...

Les papiers signés, l'homme s'éloigna. Alors, avec un grand sourire, Sara se retourna vers Nanook et lui dit d'une voix joyeuse :

" Et voilà ma belle, tu pars avec moi ! "

Et elle ouvrit enfin cette fichue porte qui les séparait toutes les deux, pour s'en aller, à tout jamais, de ce refuge où elles s'étaient rencontrées.

( Je te laisse choisir l'endroit de notre première promenade ensemble, ou bien alors on va directement au chenil de l'école. Je vais me coucher, je travaille demain. Bonne nuit ! )

[Bonne nuit ! =) Bon courage pour le boulot demain!
Voilà notre première balade, enfin, son début =D :
https://dogs-agility.forums-actifs.net/9827-le-lac-9827-f23/comme-un-fil-d-ariane-sara-t797.htm#8592 ]